"Sans connaissance, on gobe tout ce que l'on voit. Personnellement, une manière pragmatique que j'adopte est de comparer ce que je vois à la télé avec notre quotidien. Voyez-vous dans votre entourage proche autant de haine que ce qu'on voit sur les écrans ? Pour moi, la réponse est non. "
Cyril Bruyelle
On ne sait guère quand, dans une journée banale, surgira la pépite.
Ce soir, deux de nos petites voisines viennent déposer des dessins
d’œufs
et de cloches entourant un sobre "merci docteur". Dans quelques jours,
elles entameront le Ramadan avec leur nombreuse famille et j'apprécie
d'autant plus la symbolique de nous souhaiter une bonne fête de Pâques.
Un
moment béni ne venant jamais seul, un ami médecin me transmet ce soir
le beau texte rédigé par les autorités musulmanes recadrant ce Ramadan
2020 dans les contraintes sociétales du Covid-19. Texte exemplaire
témoignant, pour ceux qui en douteraient, que l'intégration de nos amis,
patients, voisins musulmans est réelle. Ses dernière lignes, "invitant
à vivre le Ramadan de cette année dans le recueillement et
l’introspection et en nous éloignant des aspects matériels, de rester
ouverts au dialogue et à l’entraide avec les personnes qui ont d’autres
convictions religieuses et philosophiques, même si nous n’avons
malheureusement pas la chance de partager avec elles nos repas de
rupture du jeûne cette année. Et enfin, de prier pour les malades, les
défunts et toutes les familles endeuillées ou qui vivent actuellement
dans la souffrance ou l’isolement" constituent un message de simple
humanité auquel nous pouvons tous adhérer. Inventons une société où le
culte des liens se substituera au culte des biens, comme cette fin de
journée inattendue nous y invite.
Lu dans:
Cyril Bruyelle. Nous, humains! Alisio. 2019. 256 pages. Extrait p.247
1 commentaire:
Une illustration près des mots, c'est rare ici. Merci pour cette invitation au culte des liens.
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