"J'ai lu que les paysans en Chine qui cultivent le thé n'ont pas les moyens d'en boire. Du coup, ils boivent de l'eau chaude qu'ils appellent thé blanc."
Jean Hegeland
On est parfois à la recherche d'une image pour décrire une situation
complexe à partager. Celle d'une belle-maman dans sa maison de repos par
exemple, choisie pour son jardin verdoyant, son restaurant aéré, ses
salons de lecture, de coiffure, de piano et le soin mis à organiser des
après-midi récréatives. Bref une nouvelle vie dans la vie, jusqu'à
l'arrivée de l'invité surprise. On n'entre plus, et on ne sort plus. En
somme comme une escale de deux nuits offertes dans le renommé
Burj-al-Arab à Dubaï où par manque d'avions on se retrouverait confiné à
vie dans une chambre de 3x3 avec air conditionné et repas servis en
chambre. Je l'ai, mon image pour cette vie sans vie: cette eau chaude
que les paysans de Chine appellent le thé blanc.
Lu dans:
Jean Hegland. Dans la forêt. Traduit par Josette Chicheportiche. Ed. Americana. 2017. 304 pages. Extrait p. 172
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