"Les anciennes règles avaient été temporairement suspendues et c’était excitant de réfléchir à tout ce qu’on aurait appris et corrigé quand les choses repartiraient."
Jean Hegland. La forêt
Dans un bel éditorial ce samedi, Béatrice Delvaux élargit la réflexion
face à l'épidémie de Covid-19 et ses conséquences sociétales. "Qui
serons-nous au terme de cette quarantaine ? Reprendrons-nous les choses
comme nous les avons laissées ? Aurons-nous la force de tirer les
conclusions de ce moment inouï ? Ou réanimerons-nous, tête baissée, le
monde d’avant pour mieux oublier que nous avons failli y passer ? " Si
on ne peut modifier les consignes, libre à nous de les vivre d'une
manière positive et de saisir les opportunités que cette crise ouvre. Le
confinement "alla casa" peut être le contraire d'un emprisonnement mais
une occasion offerte d'un voyage intérieur qu'ouvre cette période de
retour à l'essentiel. A Sienne, on peut entendre plusieurs personnes
chantent en chœur par leurs fenêtres, emplissant la rue du quartier
d'une onde d'espoir et de solidarité: un touchant acte d'humanité, alors
que le monde autour d'eux est dans un chaotique branle-bas de combat
face au virus. Bel exemple de créativité dont chacun peut s'inspirer.
Lu dans:
Jean Hegland. Dans la forêt. 2017. Trad. Josette Chicheportiche. Ed. Gallmeister. Coll. Nature Writing. 304 pages.
Béatrice Delvaux. Un moment de vie sans vie pour sauver des vies. Le Soir. 14 mars 2020. Editorial.
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