14 mars 2020


"Les anciennes règles avaient été temporairement suspendues et c’était excitant de réfléchir à tout ce qu’on aurait appris et corrigé quand les choses repartiraient."
                Jean Hegland. La forêt

Dans un bel éditorial ce samedi, Béatrice Delvaux élargit la réflexion face à l'épidémie de Covid-19 et ses conséquences sociétales. "Qui serons-nous au terme de cette quarantaine ? Reprendrons-nous les choses comme nous les avons laissées ? Aurons-nous la force de tirer les conclusions de ce moment inouï ? Ou réanimerons-nous, tête baissée, le monde d’avant pour mieux oublier que nous avons failli y passer ? "  Si on ne peut modifier les consignes, libre à nous de les vivre d'une manière positive et de saisir les opportunités que cette crise ouvre. Le confinement "alla casa" peut être le contraire d'un emprisonnement mais une occasion offerte d'un voyage intérieur qu'ouvre cette période de retour à l'essentiel. A Sienne, on peut entendre plusieurs personnes chantent en chœur par leurs fenêtres, emplissant la rue du quartier d'une onde d'espoir et de solidarité: un touchant acte d'humanité, alors que le monde autour d'eux est dans un chaotique branle-bas de combat face au virus. Bel exemple de créativité dont chacun peut s'inspirer. 



Lu dans:
Jean Hegland. Dans la forêt. 2017. Trad. Josette Chicheportiche. Ed. Gallmeister. Coll. Nature Writing. 304 pages.
Béatrice Delvaux. Un moment de vie sans vie pour sauver des vies. Le Soir. 14 mars 2020. Editorial.


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