06 novembre 2013

La fin du bal

"Tout s'est tu
en moi
Plus personne n'habite
à l'intérieur."
L. de Groot

Deux variantes de la détresse interne: le chaos et le néant. L'un peut mener à l'autre, pareil à ces salles de bal bruissantes et surpeuplées soudain désertées par le maître de la noce lui-même, ne laissant que tables renversées, verres sales, serviettes froissées, petits os empilés sur le bord des assiettes. Nature morte ou champ de bataille? La peur du silence naîtrait-elle de cette prise de conscience de la précarité des choses dans un univers qu'on croyait immuable? 
 


Lu dans: 
Louisa de Groot. Le Parloir. Ed. Traces de vie. 2005. 100 pages. Extrait p.58

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