"Je l'ai aimé par ses mains, immédiatement. Lui, il est le premier homme de ma vie à m'avoir serré la main, les autres, familiers ou non, me faisaient la bise."
Emmanuelle Pagano
"Il existe tant de manières de se prendre par la main. Paume à paume, du
bout des doigts, doigts serrés, crochés un à un, s'articulant doucement
dans le creux tiède. Enchevêtrés. Noués. Mais le lien est fragile. On
peut le rompre pour rien ou vraiment pas grand-chose, une porte à
passer, un trottoir à descendre. Et là, vite, on se reprend. On se lâche
aussi parce qu'il faut bien laisser l'autre s'en aller. Pour un moment
ou pour longtemps."
Lu dans:
Emmanuelle Pagano. Nouons-nous. POL. 2013. 208 pages.
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