«Vous avez besoin du trou, pas de la perceuse ; d’une projection, pas d’un DVD; de déplacements, pas d’une voiture ! »
Rachel Botsman
Assiste-t-on au passage progressif d'un âge de la propriété vers un âge
de l’accès, où la possession matérielle d'un objet se verrait supplantée
par la seule satisfaction de pouvoir en jouir? L'utilisation de
logiciels en ligne, en permanence mis à jour, sans qu'il soit nécessaire
de les installer sur son PC, en est un indice conforté par bien
d'autres: le succès des vélos-lib, du car-pooling genre Cambio, des
mises en location durant ses vacances de son appartement ou de sa
maison, du time-sharing, voire des places de parkings en ville utilisées
en alternance jour-nuit comme le tente une administration communale. Le
mouvement touche
jusqu’à l’épargne : plutôt que de la laisser dormir sur un compte, des
particuliers se la prêtent en contournant les banques. "La richesse
réside bien plus dans l’usage que dans la possession" notait Aristote.
La crise, en contraignant les gens à la débrouille, provoquera-t-elle un
sursaut de créativité et de confiance mutuelle susceptible de faire
naître ce phénomène de la consommation collaborative? Rien n'interdit
d'essayer. Un article récent du Monde diplomatique prolonge cette
réflexion
Lu dans:
Rachel Botsman et Roo Rogers, What’s Mine Is Yours : How Collaborative Consumption Is Changing the Way We Live, HarperCollins, Londres, 2011 ; Lisa Gansky, The Mesh : Why the Future of Business Is Sharing, Portfolio Penguin, New York, 2010.
Martin Denoun et Geoffroy Valadon Posséder ou partager ? Le Monde diplomatique. Octobre 2013. p.3
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