10 octobre 2013

La nouvelle richesse

«Vous avez besoin du trou, pas de la perceuse ; d’une projection, pas d’un DVD; de déplacements, pas d’une voiture ! »
Rachel Botsman


Assiste-t-on au passage progressif d'un âge de la propriété vers un âge de l’accès, où la possession matérielle d'un objet se verrait supplantée par la seule satisfaction de pouvoir en jouir? L'utilisation de logiciels en ligne, en permanence mis à jour, sans qu'il soit nécessaire de les installer sur son PC, en est un indice conforté par bien d'autres: le succès des vélos-lib, du car-pooling genre Cambio, des mises en location durant ses vacances de son appartement ou de sa maison, du time-sharing, voire des places de parkings en ville utilisées en alternance jour-nuit comme le tente une administration communale. Le mouvement touche jusqu’à l’épargne : plutôt que de la laisser dormir sur un compte, des particuliers se la prêtent en contournant les banques. "La richesse réside bien plus dans l’usage que dans la possession" notait Aristote.  La crise, en contraignant les gens à la débrouille, provoquera-t-elle un sursaut de créativité et de confiance mutuelle susceptible de faire naître ce phénomène de la consommation collaborative?  Rien n'interdit d'essayer. Un article récent du Monde diplomatique prolonge cette réflexion 


Lu dans:
Rachel Botsman et Roo Rogers, What’s Mine Is Yours : How Collaborative Consumption Is Changing the Way We Live, HarperCollins, Londres, 2011  ; Lisa Gansky, The Mesh : Why the Future of Business Is Sharing, Portfolio Penguin, New York, 2010.
Martin Denoun et Geoffroy Valadon  Posséder ou partager ? Le Monde diplomatique. Octobre 2013. p.3

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