"Nous ne savons plus nous acquitter de la cérémonie des adieux. Nous possédions autrefois une maison familiale au bord du Lot. Fin septembre, nous la fermions, nous en fermions les volets, nous la rendions au silence, à un hiver sans doute rude, à la brume du Lot qui l'envelopperait dès le mois d'octobre. Nous la retrouverions quelque peu transie au mois de juin prochain. Avant de l'abandonner, je m'avançais le long du perron. Je m'approchais du fleuve, mélancolique, recueilli, ému, parcourant du regard tous ces mois où nous serions séparés l'un de l'autre. "
P. Sansot
Lu dans:
Pierre Sansot. Ce qu'il reste. Payot et Rivages. 2006. 201 pages. Extrait p. 136
Pierre Sansot. Ce qu'il reste. Payot et Rivages. 2006. 201 pages. Extrait p. 136
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