“Nous y possédions un cabanon sans eau courante et ma mère nous laissait en totale liberté. Pieds nus, comme des sauvageons, en intimité avec la nature, qui elle-même n’était pas tendre : elle brûlait, piquait. Il fallait s’en défendre. J’ai donc su tout de suite que la beauté avait un prix. Elle n’était ni gratuite, ni donnée. Pour moi, le bonheur est cette possibilité d’arracher à la vie un petit butin”
Erri de Luca
Ecrivain atypique et attachant, Erri de Luca nous livre un récit
d’initiation d'une enfance qui ne fut guère une époque heureuse, à
l'exception des quelques jours de vacances d'été passés annuellement
sur lîle d'Ischia, en face de Naples, avec sa mère tandis que son
père cherche fortune en Amérique. Il y rêve, apprend les rudes
règles de la mer, à tirer les câbles, à soigner ses cals aux mains.
Pour ceux que les existences romanesques passionnnent, la découverte
de la page de Wikipedia qui lui est
consacrée vaut le détour.
Lu dans:
Erri de Luca. Les poissons ne ferment pas les yeux. Traduit de l’italien par Danièle Valin. Gallimard. 2013. 129 pages.
1 commentaire:
Quelle vie et quelle bibliographie!
Merci
Nicmo
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