"Quoi qu'il arrive, j'apprends. Je gagne à tout coup."
Marguerite YourcenarQu'aura-t-on appris du Covid, qui ne saurait se résumer à la seule
souffrance? Que nous sommes solidaires, qu'une ville peut être malade et
que soigner un patient traite toute sa famille. Il n'est de guérison
solo dans ce genre d'épidémie, nous sommes interconnectés par
d'innombrables hyperliens. Le hasard me fait découvrir le récit de la
fin du poète anglais John Donne (1572-1631). Il a vu la mort en face,
il est convalescent et de son lit, il écoute tinter le glas annonçant
qu'un voisin vient de mourir. Glas qui précède le sien, mais en est-il
conscient? Le décès de son ami n'est pas seulement vécu comme le rappel
de l'imminence de sa propre mort, mais fournit aussi une précieuse
occasion pour prendre conscience que nous, les êtres humains, sommes
liés les uns aux autres, et que la vie de chaque homme fait partie de
celle de chacun d'entre nous.
Lu dans:
Marguerite Yourcenar. En pèlerin et en étranger. Essais et mémoires. Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade. 1991. Extrait chap. XIV. Carnets de notes, 1942-1948, p. 530
Marguerite Yourcenar. En pèlerin et en étranger. Essais et mémoires. Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade. 1991. Extrait chap. XIV. Carnets de notes, 1942-1948, p. 530
Nuccio Ondine. Eloge des savoirs inutiles. Actualité de l'humanisme. Libres héritiers de la Renaissance. Presses Universitaires de Louvain. 2019. 136 pages. Extrait p. 49
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