"Ici, l'automne n'était pas une véritable saison, plutôt un état d'esprit."
Ragnar Jonasson
21 septembre. Il y a une mélancolie particulière qui accompagne le
départ des oiseaux migrateurs. L'envers exact de la joie qu'on
éprouve à leur retour au printemps. L'été referme son livre, on
organise des fêtes pour prolonger chaleur et lumière : braderies,
fête des voisins, fête du vélo le dimanche sans voiture, fin des
vendanges, foire au vin, derniers barbecues avec petite laine de
rigueur, dernier weekend dans la maison de vacances, ultime tonte
des pelouses, récolte des noix, fermeture des volets. Le soleil se
couche pendant le souper, dernière heure d'été. On hésite à
allumer le premier feu dans la cheminée, qui signerait
définitivement l'entrée en automne. Tout rappelle qu'on est dans
la décrue et le rangement des réserves pour l'hiver, mais que la
lumière est belle! La nostalgie même des beaux jours devient
bonheur, régal pour les rétines et pour les récits.
Lu dans :
Ragnar Jonasson. Mörk. La Martinière. 2017. 336 pages. Exergue
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