"Il n'y a pas de succès sans copie."
Coco Chanel
Il m'arrive un truc assez drôle: je suis parvenu ce matin à me
citer moi-même, croyant citer mon ami Francis Dannemark dans son
dernier livre. J'ai quelques excuses certes: une citation isolée
de son contexte piquée sur Babelio et qui lui était attribuée, je
trouvais la phrase superbe, bien en phase avec mon humeur du
moment, je croyais le surprendre au lever ce matin en levant son
courrier électronique, je vous laisse lire la suite...
Cher Carl,
Cela m'a fait grand plaisir, cet écho! Mais ça m’a un peu gêné aussi, car je pense qu'il faut toujours rendre à César ce qui est à César. Surtout avec Internet qui favorise tellement les dérapages. L'extrait de LVVA que tu proposes, c'est une citation. Et tu en connais l'auteur par cœur et mieux que quiconque... Je serais vraiment heureux si tu élargissais un peu l'extrait proposé. De cette façon :
« Quand il consulta sa messagerie le dimanche matin, le premier message que lut Max était celui d’un médecin de quartier qu’il connaissait depuis presque trente ans. Les petits bonheurs n’avaient pas de secret pour cet homme et il les partageait par e-mail, au fil de ses lectures et de ses réflexions, avec quelques amis, étudiants et patients. C’était un de ces médecins généralistes devenus trop rares qui prennent le temps d’écouter les gens et qui, les connaissant bien, les soignent avec plus d’affection que de molécules :(..) "Un nouveau jour se lève. Contiendra-t-il un de ces moments d'éternité qui, bout à bout, font notre histoire ? Ces étincelles où on se sent à la fois plus petit qu'un grain de sable et en même temps dilaté dans tout l'univers, où l’on touche à la fois le quotidien et l'éternité. Je vous souhaite une belle journée. » Quand il descendit au rez-de-chaussée, Max eut la surprise de voir de la lumière qui filtrait sous la porte du bureau de Judith… ("La véritable vie amoureuse de mes amies en ce moment précis." Laffont. 2012)Nous fonctionnons sans cesse entre oubli et mémoire. Les phrases que tu avais écrites se sont glissées dans l’immense réserve des citations qui appartiennent à tous (et deviennent en réalité anonymes), et tu ne les as pas reconnues comme tiennes mais comme justes. C’est une boucle fascinante, qui en dit long sur la façon dont notre esprit fonctionne vraiment, loin de toute vision mécanique ou logique. Tu as fait un emprunt inconscient à un auteur qui n’est autre que toi-même. Cette histoire-là, tu devrais vraiment la partager dans ta rubrique « entre café et journal » ! Elle est trop belle. Amicalement. s. Francis.
CV.
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