"Si Auguste lui-même, empereur de l'univers, m'avait fait l'honneur de m'offrir le mariage, j'aurais préféré être appelée ta putain plutôt que son impératrice."
Prudes s'abstenir. La passion charnelle de la Très sage Héloïse, "pour qui fut châtré et puis moine Pierre Esbaillart à Saint-Denis, pour son amour eut cette essoine" (Villon, La ballade des dames du temps jadis) ne s'estompa guère avec les années. Devenue supérieure de monastère, elle écrit son infortune à celui qui fut le plus grand théologien de son siècle (1079-1142), et son amant. Lettres d'une passion que ne tarissent ni l'absence, ni l'engagement religieux de l'un et de l'autre. Il me rassure personnellement de découvrir pareille incarnation de la folie amoureuse dans l'histoire des grands témoins de mon église.
Clin d'oeil: quel plus beau message imaginer pour deux couples de lecteurs de ce CaféJournal fêtant ce 26 et ce 27 leurs 20 et 30 ans de mariage
Lu dans:
Jean-Claude Barreau. L'Eglise va-t-elle disparaître? Seuil. 2013. 132 pages. Extrait p.111
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