« Je me lance en écrivant mes brouillons avec des feutres de couleurs pâles, rose, bleu ciel, des couleurs pas trop graves. Quand je réécris une page, je choisis un bleu plus soutenu. Ça commence à se fixer. Là-dessus interviennent les corrections que je fais en rouge, comme à l’école. Après, si je suis un peu rassuré par la scène, le sketch, la chanson, je l’écris au feutre violet, ma couleur préférée. A ce moment-là seulement, je prends mon beau papier blanc, bien lourd, avec en filigrane un soldat romain casqué, et je recopie, très doucement, à l’encre noire… »
Jean-Loup Dabadie
Heureux comme un créateur de chanson, anxieux comme un parolier,
Jean-Loup Dabadie raconte la naissance d'un texte à l'heure où le
traitement de texte n'existait pas. Le parolier de tant des
mélodies qui bercèrent notre enfance s’est éteint ce dimanche 24
mai à Paris. Nous restent ces textes ciselés qui ont coloré notre
quotidien de la même manière qu'il colorait ses pages en les créant.
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