29 septembre 2012

The First Dog


"Le président et sa femme sautent du lit. Il est en teeshirt, il enfile rapidement un short de jogging, entraîne d'un bras Laura qui glisse ses pieds dans ses chaussons mais n'a pas le temps de remettre ses lentilles de contact, prend Barney The First Dog de l'autre, appelle Spot pour qu'il les suive. Laura s'empare du chat, et le couple se hâte derrière l'agent. Dans les couloirs de la Maison-Blanche, le président des Etats-Unis court, pieds nus, suivi par sa femme, ses chiens et chat dans les bras ... Son frère Neil les accompagne. Les maîtres d'hôtel et les huissiers aussi. En chemin, ils croisent Condi Rice et Andy Card qui descendent eux aussi vers le bunker. Bush veut prendre un ascenseur mais les agents l'en empêchent. Ils dégringolent les escaliers un à un jusqu'au rez-de-chaussée, puis les sous-sols. Laura ne voit rien et tient fermement lamain de George. Elle compte mentalement les étages... Les agents les entraînent vers le bunker, ferment la porte blindée avec la serrure pressurisée à l'entrée du tunnel, claquent une seconde porte blindée. Le revoilà dans cette damnée cave..."

Après une journée de chaos total, Le président Bush regagne sa chambre au milieu de la nuit, pour y être réveillé une heure plus tard sous la menace d'un possible cinquième avion kamikaze pointant vers la Maison Blanche. On reste perplexe à la lecture de ce président pris en otage par les services de sécurité durant toute la journée, caché dans les airs et les bases militaires, ce qui l'empêche d'être informé et de prendre la moindre décision. L'avion missile se révèle rapidement être un appareil de la US Air Force. On sourit au récit de cette scène ultime, désopilante, et en découvrant que le chien de la Maison Blanche est appelé The First Dog. Mais qu'une poignée d'êtres résolus - fanatisés - se préparant durant plusieurs années puissent amener pareil désordre fascine, et on ne sourit plus.  

Lu dans:
Nicole Bacharan, Dominique Simonnet. Mardi 11 septembre 2001. Perrin. 2011. 325 pages. Extrait p. 255

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