"Quatre vents donc : l'esprit de liberté et celui de sécurité, l'esprit de coopération et celui de compétition - " vents dominants " auxquels il faut adjoindre les " vents d'entre les vents " : l'esprit d'innovation, de conservation, d'intégration et d'exclusion. "
Mireille Delmas-Marty
Un livre court et métaphorique (les 4 vents qui dominent notre
planète) d'une juriste pour tenter de comprendre ce qui forme,
déforme ou transforme les systèmes de droit dans le monde actuel.
L'essai se termine sur un dernier récit dans lequel l'auteure
imagine un Congrès des vents où se sont réunis tous les acteurs de
la mondialisation. Devant leur incapacité à élire l'un d'entre eux,
un " petit souffle innommé " prend la parole et affirme que le
réchauffement climatique est une chance pour l'humanité, " une
chance, répète-t-il, malicieux et convaincu, ajoutant qu'il espère
que ce ne serait pas la dernière chance ". Il évoque la mesure de
l'espoir qui a soufflé dans la résolution finale de la Conférence
sur le climat ou "accord de Paris", signé à l'heure précise où la
peur de l'autre (le terroriste mais aussi l'étranger, fût-il
demandeur d'asile) risque d'embraser la planète et de conduire à une
sorte de guerre civile permanente. Affolement sécuritaire d'un côté,
accord ambitieux de l'autre, ainsi va la marche de notre monde.
Lu dans :
Mireille Delmas-Marty. Aux quatre vents du monde. Petit guide de navigation sur l'océan de la mondialisation. Seuil. 2016. 146 pages
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