"C'est beau, un jardin qui ne pense pas encore aux hommes."
Jean Anouilh. Antigone. 1942
Derniers jours d'un été qui joue les rallonges. En fin de nuit, on
apprécie la dernière demi-heure avant le réveil du bruit, ce
souffle continu de l'autoroute, ces premiers avions qui décollent
par la route du canal, ces fourgonnettes blanches ramassant des ouvriers
fatigués, tout ce monde qui se lève tôt pour ce qu'on appelle gagner sa
vie. Le minuscule jardin s'ébroue, les arbres déplissent leurs
écorces et les oiseaux s'essaient au chant choral. Pas de coq, on
est en
ville, mais une atmosphère d'entre soi que j'aime partager quand
le sommeil me délaisse. Encore quelques instants monsieur le
boulot, ma journée commence par un cadeau.
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