"L'ail contre les vers et contre les esprits, les vieux bateaux ont plus de fantômes que de rats."
E De Luca
Combattre les châteaux hantés qui nous empêchent de vivre: peurs pour
l'avenir, pour les enfants, pour la fin de nos parents, pour l'alzheimer
qui nous guette si ce n'est l'infarctus ou le mélanome, peur du gras,
des vers, de la dioxine, du réchauffement, des ondes, de l'étranger qui
arrive et du jeune radicalisé qui part. Tous ces risques, pour bien
réels qu'ils fussent, s'effacent devant le pire d'entre eux: l'angoisse
de ce qui peut arriver. Même pas peur, aujourd'hui une journée sans peur
de rien.
Lu dans :
Erri De Luca. Le dernier voyage de Sindbad. Traduit de l'italien par
Danièle Valin. NRF Gallimard. 2016. 60 pages. Extrait page 41
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