"Tu m´as dit cette fois, c´est le dernier voyage,
Pour nos cœurs déchirés, c´est le dernier naufrage,
Au printemps, tu verras, je serai de retour,
Le printemps, c´est joli pour se parler d´amour,
Nous irons voir ensemble les jardins refleuris,
Et déambulerons dans les rues de Paris,
Dis, quand reviendras-tu,
Dis, au moins le sais-tu,
Que tout le temps qui passe,
Ne se rattrape guère,
Que tout le temps perdu,
Ne se rattrape plus,
Le printemps s´est enfui depuis longtemps déjà,
Craquent les feuilles mortes, brûlent les feux de bois,
A voir Paris si beau dans cette fin d´automne,
Soudain je m´alanguis, je rêve, je frissonne,
Je tangue, je chavire, et comme la rengaine,
Je vais, je viens, je vire, je me tourne, je me traîne,
Ton image me hante, je te parle tout bas,
Et j´ai le mal d´amour, et j´ai le mal de toi,
BARBARA
Une longue vie à deux, un projet, et soudain la maladie clivante.
Attention, pas une de ces affections courtes et rigolotes pleine
de bénéfices induits au prix de quelques petits désagréments
passagers, non la vraie, celle qui vous ronge la substance comme
un rat, nuit et jour, pour toujours. Celle qui épuise le soigné et
ronge le conjoint soignant, qui crée les nuits solitaires et les
aubes blafardes. La pire des concubines, qui ne connaît aucun
langage raisonnable et possède toujours un dernier tour caché dans
son sac quand on croit l'avoir terrassée. Je la déteste, autant
j'aime ceux qu'elle visite.
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