"Nous eûmes un remarquable crépuscule. Je marchais dans une prairie près de la source d'un petit ruisseau, quand le soleil enfin, juste avant de se coucher, atteignit une strate claire dans l'horizon, et la nuit la plus douce tomba sur l'herbe sèche, sur les troncs des arbres à l'horizon, tandis que nos ombres s'étendaient sur la prairie comme si nous étions les atomes dans ses rayons. (..) Nous marchions dans une lumière si pure et si brillante, dorant l'herbe et les feuilles blanchies, d'une clarté si douce et si sereine, que je pensais que je ne m'étais jamais baigné dans un flot aussi doré, sans une ride ni un murmure. Le versant ouest de chaque bois et chaque butte de terre chatoyaient comme l'orée de l'Élysée , et le soleil dans nos dos ressemblait à un gentil berger nous ramenant chez nous le soir. "Henry Thoreau.
Lu dans:
Henry David Thoreau. Walden. De la marche. Ed. Mille et une nuits. 2003. 78 pages. Extrait p 66.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire