"Moment de l'année où quand l'âge est venu
on vieillit plus vite où jeune on se sent moins neuf
et avec l'heure d'hiver les jours sont moins jours
Et puis l'été a eu une arrière-pensée
L'envie de s'attarder de dire au soleil « reste encore »
L'été change d'idée il revient sur ses pas
fait reluire dans le ciel un tout jeune soleil
et la vive clarté d'un matin transparent
On peut attendre un peu pour croire à l'hiver
à la fin des beaux jours à la fin de la fin."
Claude Roy
Bien sûr, c'est le weekend où on peut dormir une heure en plus, où
on gagne une heure de clarté le matin, où on connaîtra le lauréat du
Goncourt, le Beaujolais nouveau, la carte du Tour de France, de
merveilleuses journées d'été indien, mais tout de même... S'enfiler en si
peu de temps Halloween, la Toussaint, le jour des Morts, l’Armistice, la
fête du Roi et l'heure d'hiver vous remémore, si vous en doutiez, que
l'été est bien fini.
Lu dans:
Claude Roy. L'étonnement du voyageur. 1987-1989. NRF Gallimard. 1990. 9. 378 pages. p.117
Claude Roy. L'étonnement du voyageur. 1987-1989. NRF Gallimard. 1990. 9. 378 pages. p.117
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