"Tel un enfant égaré dans le royaume des délices, il était stupéfié par les enchantements du soleil et de l’ombre. Il s’attardait pendant des heures à contempler, dans une béatitude stupide, les grandes nappes de soleil répandues sur l’herbe, et les ombres intenses qui s’enfouissaient dans les profondeurs des bois. Il se levait tôt le matin et, se penchait à la fenêtre ouverte, se livrait à la rosée, au sentiment de la clarté nouvelle, aux oiseaux. Que de gazouillis. ! "
Vita Sackville-West
Terminer sa journée par la lecture de quelques pages de Vita
Sackville-West décrivant la beauté de son domaine anglais est une
volupté. Écrites il y a cent ans, ces lignes d'enchantement du soleil et
de l'ombre, "ces grandes nappes de soleil répandues sur l’herbe", nous
ramènent à nos propres paysages intérieurs si malmenés ces derniers mois
par une lecture désespérante du monde. Cette beauté existe pourtant, et
pas toujours loin ni dans le temps ni dans l'espace, encore faut-il la
voir.
Lu dans:
Vita Sackville-West. L'héritier. Ed. Autrement. 1922 ( 2021 pour l'édition et la traduction actuelles). 158 pages. Extrait p.84.
Vita Sackville-West. L'héritier. Ed. Autrement. 1922 ( 2021 pour l'édition et la traduction actuelles). 158 pages. Extrait p.84.
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