regarder le soleil qui s'en va (..)
et entendre ton rire s'envoler aussi haut
que s'envolent les cris des oiseaux
Te raconter, enfin, qu'il faut aimer la vie
l'aimer même si le temps est assassin
qui emporte avec lui
les rires des enfants
et les Mistral Gagnant."
Renaud
Le bonheur se contente de peu. Un homme sur un banc parle à sa fille, lui raconte le goût acidulé des Carambars d'antan et des
Roudoudous achetés au Mistral Gagnant, cette ancienne confiserie de son
enfance aujourd’hui disparue. Paroles sobres que l'on devrait écrire à
la main les soirs où trop de nouvelles sombres nous encombrent la tête.
Les bonbons qui consolent n'appartiennent pas nécessairement au passé,
et les petites filles transparaissent souvent dans les visages croisés
au hasard des journées. Ce matin, deux rencontres m'ont permis de gagner
ma journée. La première a 90 ans, voûtée comme pas possible, raccourcie
de 20 centimètres, elle travaille jour après jour à recopier sur son PC
des textes manuscrits qu'elle juge inestimables. La seconde, tout aussi
âgée et recroquevillée, se désole en m'accueillant dans sa maison de
repos. Elle a perdu son smartphone, recherché en vain depuis son lever, à
la fois si peu de choses et à la fois tout. Nous cherchons ensemble,
miracle, il a glissé sous le lit, le bonheur se contente de peu.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire