"Je marche éternellement sur ces rivages
entre le sable et l'écume.
Le flux de la marée effacera l'empreinte de mes pas
et le vent emportera l'écume.
Mais la mer et le rivage demeureront
éternellement."
Khalil Gibran
L'empreinte de nos pas sur le sable s'efface-t-elle vraiment?
Côte-à-côte, un vieil homme, un plus jeune, une toute petite fille
longent le bord de mer. Vagues éternelles, vent et sable sur les visages
rendent palpable la sensation d'être en vie, et l'enfant en gardera le
souvenir à jamais. Avant de la transmettre à son tour, sur la même
plage, à d'autres petites filles qui marcheront également à ses côtés, longtemps
après que l'écume d'aujourd'hui se soit dissipée. On se prend à rêver
face à ces deux formes d'éternité, cette plage et cette mer immuables,
ces humains si fragiles mais qui se prolongeront à-travers d'autres
enfants mortels comme eux qu'ils auront marqués de leur empreinte.
Lu dans:
Khalil Gibran. Le Sable et l'écume. Mille et une nuits. Poche. 2001. 112 pages.
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