"Même le père et la mère du pou
sont fiers de leur enfant."
Jean-Pierre Siméon
Lu dans:
Jean-Pierre Siméon. Lei Pingyang (Illustrations), Ming Meng (Traduction). Le livre des petits étonnements du sage Tao Li Fu. Cheyne éditeur. 2016. 60 pages."Même le père et la mère du pou
sont fiers de leur enfant."
Jean-Pierre Siméon
Lu dans:
Jean-Pierre Siméon. Lei Pingyang (Illustrations), Ming Meng (Traduction). Le livre des petits étonnements du sage Tao Li Fu. Cheyne éditeur. 2016. 60 pages."Cette façon qu'a la vie de ne pas finir ses phrases."
Claude Roy
On a fini par la croire éternelle, elle s'éteignait doucement,
laissant choir chaque jour un morceau d'elle-même: une date oubliée, un
mot confondu, une tribune de marche, et puis plus de marche du tout, une
pâleur effrayante, trois tartines le matin, puis deux, puis une, le
bien-être d'une main caressée, devenu bientôt "pourquoi tu me touches?",
des nuits pareilles aux jours, la sonnerie d'un téléphone qui sonne
dans le vide. On imaginait cent manières de prendre congé d'elle et de
la vie, on lui dirait les mots tendres jamais prononcés, on la
veillerait comme l'enfant à qui on raconte la dernière histoire avant la
nuit, et elle s'en irait doucement comme s'envole la montgolfière. Au
revoir et bon voyage. Mais un jour elle est partie sans préavis, sans
prévenir, en milieu d'après-midi , à la manière des mariés qui jadis se
faisaient la belle au soir de la noce, fuyant la fête en catimini pour
démarrer leur vie. On aurait pu s'en douter, la connaissant: mourir
peut-être, mais sans tout ce qui l'entoure.
Tu te crois seul et puis quelqu’un
se tient debout dans l’embrasure de l’aurore.
Il ne dit rien.
« Je suis un homme de passage. »
Gilles Baudry
“Dans certains restaurants, on appelle “plat du jour” les restes de la veille qui ne peuvent pas attendre le lendemain.”
Philippe Bouvard
"J’ai toujours, devant les yeux, l’image de ma première nuit de vol en Argentine, une nuit sombre où scintillaient seules, comme des étoiles, les rares lumières éparses dans la plaine. Chacune signalait, dans cet océan de ténèbres, le miracle d’une conscience. Dans ce foyer, on lisait, on réfléchissait, on poursuivait des confidences. Dans cet autre, peut-être, on cherchait à sonder l’espace, on s’usait en calculs sur la nébuleuse d’Andromède. Là on aimait. De loin en loin luisaient ces feux dans la campagne qui réclamaient leur nourriture. Jusqu’aux plus discrets, celui du poète, de l’instituteur, du charpentier. Mais parmi ces étoiles vivantes, combien de fenêtres fermées, combien d’étoiles éteintes, combien d’hommes endormis… Il faut bien tenter de se rejoindre. Il faut bien essayer de communiquer avec quelques-uns de ces feux qui brûlent de loin en loin dans la campagne."
Antoine de Saint-Exupéry
« Le matin pluie et boue
le soir vent et poussière
hier froid
demain chaud.
Voilà comme on voyage
même sans sortir de chez soi. »
Proverbe chinois
« Et dire bonjour à tout le monde ! »
Sagesse du quotidien
La scène se passe à St Josse-ten-Noode ce mardi vers 18 h. Une
équipe de balayeurs de rues sort d’un entrepôt communal, à côté de la
place St Josse. Gilets jaunes, balais et chariots avec le porte/sac,
tous maghrébins. Visiblement, le « chef » donne, sur le trottoir ses
dernières instructions et, au moment où je passe à côté d’eux, je
l’entends distinctement : « Et dire bonjour à tout le monde ! » C'est
peu de choses somme toute, et c'est essentiel, c'est ainsi que la ville
s'humanise.
"Si tu n'es pas cas contact c'est que tu as vraiment une vie de m...."
Sagesse des murs
"Tel un enfant égaré dans le royaume des délices, il était stupéfié par les enchantements du soleil et de l’ombre. Il s’attardait pendant des heures à contempler, dans une béatitude stupide, les grandes nappes de soleil répandues sur l’herbe, et les ombres intenses qui s’enfouissaient dans les profondeurs des bois. Il se levait tôt le matin et, se penchait à la fenêtre ouverte, se livrait à la rosée, au sentiment de la clarté nouvelle, aux oiseaux. Que de gazouillis. ! "
Vita Sackville-West
"Je marche éternellement sur ces rivages
entre le sable et l'écume.
Le flux de la marée effacera l'empreinte de mes pas
et le vent emportera l'écume.
Mais la mer et le rivage demeureront
éternellement."
Khalil Gibran
"Le durable, c’est ce qui est réparable. Ce qui se transmet. Ce qui a une mémoire. Il y a une notion dans le cuir qu’on aime beaucoup, c’est la notion de patine. L’objet, ce n’est pas tant qu’il vieillit, c’est qu’il se patine. C’est une question de mémoire. Une question très intime aussi parce qu’un sac qui nous revient en réparation ou en nettoyage, on peut presque deviner à qui il appartient, comment il est porté, à la main ou au coude, où il frotte, etc. L’usure et les traces qui s’y trouvent, c’est un supplément d’âme, une histoire, une mémoire, une réalité. (..) Vivre prend du temps, cela prend un temps fou d’arriver à quelque chose de bien, de connaître les gens, de connaître un métier."
Olivier Fournier, président de la Fondation Hermès.
"Votre journal annonce mon décès.
Comme vous êtes toujours bien informés, cela doit être vrai. Veuillez donc supprimer mon abonnement, devenu inutile."
Rudyard Kipling
« J’aime la pluie avant qu’elle tombe
bien sûr on croit que ça n’existe pas
c’est bien pour ça
que c’est ma préférée.
Une chose n’a pas besoin d’exister
pour rendre les gens heureux. »
Jonathan Coe
"Je regarde le gamin, je lui souris, il me regarde, (..) je l’entends me dire: "Il ne faut pas se faire la guerre, pas à soi-même."
Alex Lorette"Si un enfant va mal, il faut toujours avoir un œil sur les autres. Car les bien portants ne font pas de bruit, ils s'adaptent (..), épousent la forme des peines sans rien réclamer.Ils seront les gardiens du phare, (..) un sentiment de devoir les guide, ils se tiendront là, vigies dans la nuit."
"Ta douce mélodie me réveille chaque matin
Avant même d'embrasser ma femme je te prends par la main
Puis je te caresse le visage pour voir si tout va bien
Je te partage ma vie au lieu de la vivre
Tu me partages la vie des autres pour me divertir
Je ne regarde plus le ciel
Je ne sais plus vivre sans toi
Ton regard m'a envoûté,
Quand tu vibres
Je perds la tête
comment pourrais-je te quitter
Toi mon précieux mon précieux mon précieux."
Soprano
Et si votre précieux s'appelait s........e
"Tournant la page
de mon agenda :
l’étendue des possibles."
Damien Gabriels
Ce matin, notre rue se réveille aussi déserte et silencieuse que la première page de l'agenda 2022 tout neuf. On guette la minute de soleil ajoutée chaque jour, c'est déjà cela de pris. Et pour le reste, on verra bien.