"Mes abeilles couvrent deux mille cinq cent kilomètres carrés de terres dont je ne suis pas propriétaire, à la recherche de leur pitance, butinant de fleur en fleur pour lesquelles je ne paie aucune location, volant le nectar, mais en retour pollinisant les plantes. C'est une forme d'agriculture anarchique et paisible , et de gagner ainsi sa vie exerce sur moi un tel attrait par son côté sauvage, erratique, maraudeur qu'il me rend inapte à toute autre méthode, sauf peut être le cambriolage de banques."
Sue Hubbell
On l'appelait la Dame aux Abeilles, et sa richesse était de ne rien
posséder, si ce n'est l'excédent du miel dont se nourrissent les
abeilles. Il y a un parfum de vendanges dans ces lignes, de grappes
sucrées comme le nectar gratuit des ruches, de vignes qui vont "rendre
en gaieté ce qu'elles ont raflé en lumière" (Sylvain Tesson) et de pollen
de fleurs transformé en or fondant sur les lèvres. Une vraie leçon de
choses.
Lu dans:
Sue Hubbell. Une année à la campagne. Vivre les questions. Gallimard. 1994. Folio. 272 pages.
Sue Hubbell. Une année à la campagne. Vivre les questions. Gallimard. 1994. Folio. 272 pages.
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