"Une existence sans parfum
symphonie inachevée
le cœur brisé comment retrouver vie
quand on n'est plus qu'une coquille vide
comment survivre
quand on sort de l'enfer
(..) Flotte au loin, mon doux petit
doucement sous le soleil chaud
vers les nouveaux horizons que tu explores
Il nous reste ton souvenir
pour faire la paix avec nos rêves brisés.
La vie emprunte parfois des chemins inattendus."
Iyer Prasad . Requiem.
Les médecins aussi écrivent , traduisant ce que leurs patients vivent.
Comme dans ces quelques lignes sobres, la perte d'un enfant, entre
tristesse et acceptation. Où se niche l'instant précis où la vie sourd à
nouveau? Serait-il parfois simplement dans la nage d'un chien, "ce soir
d'un bond Nouk se jetait dans les eaux, les sillonnant d'un bout à
l'autre, comme si, quelque part dans ce bassin, la vie d'un noyé en
dépendait. Dans ces moments fugaces, elle et moi ressentions exactement
la même chose, ce sentiment, qu'en nous, pour quelques minutes, revenait
un peu de joie et de bonheur."
Lu dans:
Iyer Prasad. Requiem. Hektoen International. A journal of medical humanities. Winter 2020 issue. Iyer Prasad est hématologue-oncologue pédiatre consultant au Women's and Children's Hospital, à Singapour.
Jean-Paul Dubois. Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon. Prix Goncourt 2019. Editions de l'Olivier. 2019. Extrait page 226.
[Life has fragrance eternally lost
Pure symphony now cut short
Broken hearts disparate and new
Don’t know how to restart anew
This body in its empty shell
Trying to survive this living hell
Float away sweet child of mine
Gently into the warm sunshine
New horizons for you to explore
Precious memories left for us to adore
Making peace with shattered dreams
Fate perhaps has different schemes.]
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