15 septembre 2008

La course éperdue devant le lion

"Si deux hommes se trouvent soudainement en face d'un lion affamé, celui qui sauvera sa vie - le "gagnant" - n'est plus celui qui court plus vite que le lion mais celui qui court plus vite que... son compagnon. Malheur aux perdants!"
Jean-Pierre Dupuy

Belle métaphore du message véhiculé par notre société néo-capitaliste qui transforme la planète en Monopoly permanent. Que le meilleur gagne, et empoche la mise. Quand hommes, lieux et emplois ne sont plus appréciés qu'en terme d'opportunité financière et de retour sur investissement, le gagnant en bourse l'emporte sur l'entrepreneur de jadis, créateur de vraies richesses. Hier, il fallait être intelligent et audacieux, aujourd'hui il faut être astucieux et "malin". C'est autre chose.

Lu dans:
Jean Claude Guillebaud. Le commencement d'un monde. Seuil. 2008. 400 p. extrait p.110

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