"Et moi, je suis qui moi déjà, moi."
Anthont Hopkins dans The FatherOn éteint l'écran, et longtemps la question bouleversante d'Anthony, l'acteur principal du merveilleux film The Father nous tourne en tête. Bouleversant d'émotion, d'empathie, entre force et fragilité, ce film unique en son genre sur la maladie d'Alzheimer dans lequel nous sommes spectateur et victime tour à tour, est bâti autour du talent exceptionnel d'Anthony Hopkins et de Florian Zeller pour le génie de sa mise en scène. La fiction pour saisir la réalité: il y a une dizaine d'années je découvrais ce qu'était la schizophrénie en visionnant le film Un homme d'exception, de Ron Howard. Médecin, je n'en avais approché que la description donnée dans nos cours de psychiatrie, et dans la rencontre de divers patients. Soudain, la magie d'un film me faisait pénétrer dans la peau d'un malade psychotique, enseignant universitaire, prix Nobel d’Économie en 1994, si proche de nous finalement. Une révélation qui longtemps après m'habite encore. Ce soir, le choc est similaire en découvrant la réalité de la démence d'Alzheimer par le biais de la fiction du film The Father. D'une sobriété et d'une précision médicale exemplaire, porté par une bande-son magnifique, voila un film qui fait du bien, ne serait-ce que par ses dix dernières minutes qui m'accompagneront sans aucun doute lors de mes prochaines consultations de patients déments.
Vu dans:
Un homme d'exception (A Beautiful Mind), film réalisé en 2001 par Ron
Howard. Adapté du livre Un cerveau d'exception, la biographie de John
Forbes Nash Jr. par Sylvia Nasar (1999).
The Father (Le Père), film franco-britannique réalisé par Florian
Zeller en 2020, Oscar 2021 du meilleur scénario pour Christopher Hampton
et du meilleur acteur pour Anthony Hopkins.
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