« Quand j’étais jeune, ma mère m’encourageait à imaginer un monde sans ségrégation. Plus tard, en tant qu’activiste contre le système carcéral, j’ai imaginé à quoi ressemblerait une société sans prison. En allant plus loin, il faudrait imaginer une société qui ne soit pas déterminée par le capitalisme, par les résidus du colonialisme, un monde qui ne serait pas défini par des frontières. »
Angela Davis, au Théatre National ce lundi 25 avril
La célèbre militante afro-américaine n’a rien
perdu de sa verve. C’est par le très festif Pata Pata de la
Sud-Africaine Miriam
Makeba qu’Angela Davis a été accueillie ce lundi matin au Théâtre
National, à Bruxelles. Sourire aux lèvres, la septuagénaire a
semblé
puiser émotion et énergie dans cette haie d’honneur musicale avant
d’entamer un marathon de rencontres. Bien sûr, rêver d'un monde ne
le change guère, et les utopies se fracassent au choc de réalités, mais
ce remue-méninges vaut bien des conversations sur le temps maussade et
l'interdiction de circuler au centre-ville.
Catherine Maekereel. Angela Davis ou le rêve de la liberté pour tous. Le Soir 26 avril 2022. Extrait p.5
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire