« La barricade n'est faite ni de pavés, ni de poutres, ni de ferrailles ; elle est faite de deux monceaux, un monceau d'idées et un monceau de douleurs. »
Victor Hugo. Les Misérables
C'est l'image d'une petite fille qui s’affaire à découper des bouts
de tissus, que sa maman plonge dans une bouteille remplie d’un
mélange d’hydrocarbures pour en faire un cocktail Molotov. Rideaux,
vêtements, torchons, tout est recyclé en mèches de fortune.
L'endroit est défendu par une improbable barricade de bric et de
broc, sur laquelle on peut imaginer Gavroche, le gamin de Paris
immortalisé par Victor Hugo. Armes dérisoires portées par une forte
conviction face aux tanks immobilisés dont les équipages seraient
gagnés par la faim, le doute et l’incompréhension. Combat dont
l'issue, malgré le déséquilibre des forces, demeure incertaine car,
comme le prédisait Hugo, «la barricade Baudin reparut immédiatement,
non plus en France, mais hors de France, bâtie, non plus avec des
pavés, mais avec des principes ; de matérielle qu'elle était, elle
devint idéale, c'est-à-dire terrible » .
Lu dans:
Victor Hugo. Les Misérables. Rosa A. et G. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1985, 1270 pages. Extrait pp 941,942
Victor Hugo V, Actes et paroles, 11
Victor Hugo. Les Misérables. Rosa A. et G. Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1985, 1270 pages. Extrait pp 941,942
Victor Hugo V, Actes et paroles, 11
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