"C'était plus qu'à chanteur, c'était une part de la France."
Emmanuel Macron, aux funérailles de Johnny Hallyday
Comment ne pas établir le parallèle entre les hommages nationaux rendus par la France lors de la disparition de Victor Hugo et de Louis Pasteur, quasi déifiés de leur vivant, et celles de Jean d'Ormesson et de Johnny Hallyday? Hommage de masse officialisé pour l'un, hommage national aux Invalides pour l'autre, en présence de trois présidents et de tout ce que la République compte de ministres, représentants, personnalités. L'image est forte et destinée à marquer les esprits. A plus d'un siècle de distance, la nécessité pour un pays meurtri par une guerre (celle de 1870) ou miné par le doute (les attentats, une crise qui s'éternise) de se reconstruire une identité autour de personnalités emblématiques non-clivantes constitue une opportunité à saisir. Les faiblesses reconnues furent occultées au bénéfice de la raison d 'Etat, comme elles le furent pour Johnny et d'Ormesson, et il ne s'est trouvé personne pour s'en offusquer. L'idole des jeunes devient soudain "plus qu'un chanteur, un destin français", comme le rappellera opportunément le président Macron, ravi de l'aubaine, et qui ergotera sur le souffle d'un destin ?
1 commentaire:
Bonjour Carl,
Plus "qu'un" chanteur, n'est-ce pas ?
En vous souhaitant une agréable journée,
Un lecteur irréguliérement de passage
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