"On peut obtenir n'importe quoi d'un être humain qui espère."
Eric Faye
"Ce sentiment funeste et doux, l'espérance" décrit Raymond Aron,
qui rapporte que dans les premiers camps de la mort, un prisonnier était
libéré chaque jour pour bonne conduite. A lui seul, il remplaçait
utilement les barbelés, les clôtures et les miradors. Connaissez-vous
ce conte de la
mythologie grecque: le jour de son mariage, on remit à Pandore une
jarre dans laquelle se trouvaient tous les maux de l’humanité, en
lui interdisant de l'ouvrir. Sa curiosité étant la plus forte,
elle en entrebâilla le couvercle et tous les maux s’évadèrent pour
se répandre sur la Terre. Seule la petite espérance resta
obstinément au fond du récipient, ne permettant donc même pas aux
hommes de supporter les malheurs qui s’abattaient sur eux.
Lu dans :
Eric Faye . Eclipses japonaises. Seuil. Coll Cadre Rouge. 2016. 240 pages
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire