« Tout n'est qu'une même chose. »
Irving Penn
La phrase du célèbre photographe " de mode et de beauté" comme l'écrit
joliment Wikipedia (1917-2009) est accrochée en exergue de l’exposition
que le Palazzo Grassi lui consacre à Venise, exposant cent trente
photographies, de la fin des années 1940 au milieu des années 1980.
Malgré la diversité apparente des sujets, ces oeuvres témoignent toutes
d’une même volonté de capturer l’essence des choses pour mieux saisir
l’éphémère: petits métiers de Londres, de New York ou de Paris, fleurs,
détritus en décomposition, portraits des grands de ce monde. Veste
immaculée, chaussures cirées, sourire ultra bright, le vendeur de train
américain vit là son heure de gloire. Les femmes de ménage britanniques
posent, pleines de fierté. Les bouchers français, plus méfiants, gardent
la main sur leurs couteaux. Leur emploi est amené à évoluer ou à
disparaître, et c'est ce qui intéresse le photographe. Il va d'ailleurs
explorer cette thématique très contemporaine de la mutation, de
l'éphémère durant toute son existence, retirant les mêmes images chaque
fois différentes, chaque fois renouvelées 30 fois sur 30 années comme
s'il était en fait en permanence à la poursuite de la même photo. Comme chacun de nous dans nos diverses entreprises.
Lu dans :
Jusqu'au 31 décembre, Palazzo Grassi, Venise (Italie) | www.palazzograssi.it
www.connaissancedesarts.com/photo/diaporama/irving-penn-quand-l-ephemere-devient-eternite-107204.php
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