"Ils portent le fer dans le ciel,
ils construisent des murs partout,
pour chaque mouvement du bras, une loi.
S'ils pouvaient faire des parcelles
avec le ciel, ils le feraient.
Assis dans l'herbe
entre les fleurs et les reflets du ciel,
je les regarde courir dans tous les sens.
Ils n'avancent pas.
Pire : ils reculent."
A. Romanes
Alexandre Romanes, poète gitan, ancien du cirque Bouglione, écrit mieux
que quiconque la souffrance des murs qu'on dresse, des parcelles, et des
législations contraignantes. A le relire, par-delà le récit de son
peuple, il me semble que c'est toute l'histoire des hommes qu'il pleure,
souffrances sans cesse reproduites et aussitôt oubliées.
Lu dans :
Alexandre Romanes. NRF. Gallimard. 2004. 98 pages. Extrait p. 50
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