"Un mathématicien est comme un aveugle dans une pièce noire, cherchant à voir un chat noir, qui n'est peut-être même pas là."
Cédric Villani
Quand un lauréat récent de la médaille Fields de mathématiques
raconte son quotidien dans l'élucidation de questions de physique
statistique, maîtresse jalouse qui hante ses nuits et ses weekend,
cela donne un livre étrange (Théorème vivant, 2012, Grasset).
Pot-pourri où il livre en vrac récit de vie, messages électroniques, articles scientifiques, croquis et démonstrations
manuscrites, rêves, désillusions et petites vanités. On ne
comprend qu'un tiers, mais on a l'ambiance, la petite musique d'un
monde pas exempt d'une certaine schizophrénie où se mêlent en
permanence la réalité, les hallucinations visionnaires et quelques
moments inattendus où surgissent soudain la solution de questions
restées sans réponse depuis des décennies. Un monde hermétique
pour qui n'en possède pas les clés, ce qui n'est pas l'apanage des
mathématiques d'ailleurs, que le lecteur lambda découvre en se
risquant un oeil par le trou de la serrure.
Lu dans:
Cédric Villani. Théorème vivant. Grasset 2012. 280 pages. Extrait pp 263-264.
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