23 juin 2011

Mauvaise rencontre

"Nous avons habité tous deux
les mêmes lieux la même ville
le même temps le même corps
la même guerre (..)
mais vous vous avez survécu

Excusez-moi dis-je à voix basse
je ne m'étais pas reconnu."
Claude Roy
La journée qui s'annonçe belle, finira-t-elle bien? Il suffit parfois d'un rien pour que le miroir du soir reflète un visage que ne reconnaît nullement celui du matin. On porte tous la crainte de ces jours-là.


Lu dans:
Claude Roy. Le voyage d'automne. NRF. Gallimard. 1987.113 pages. Extrait p.88

Aucun commentaire: