13 juin 2011

Le visage aquarelle

"Cette main, sur mes traits qu'elle rêve effleurer
Distraitement docile à quelque fin profonde,
Attend de ma faiblesse une larme qui fonde."

Paul Valéry. Le Cimetière marin.

"Mes vers ont le sens qu'on leur prête" répondait Valéry face à la controverse sur le fait que le verbe utilisé soit fondre ou fonder. Quand le visage se brise, miracle de vérité que le chiffon mouillé révèle comme il le ferait d'une aquarelle, et que l'être humain soudain se révèle, cette larme qui fonde possède quelque chose de rassurant.

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