"Il était quatre heures et quart
Et l'on tournait les pages
Et puis tout s'effaçait
Comme s'il y avait un peu de craie
Dans l'encrier"Cathérine Lara
La grande transhumance a commencé. Que restera-t-il dans 48 heures de tous ces mots écrits à la craie une année durant, si ce n'est une cote laconique sur un document officiel? Sans doute un ou deux visages de prof ou de copain se détachant du lot, deux ou trois paroles inscrites pour la vie, l'un ou l'autre souvenir d'ambiance, ou de punition. L'année scolaire nous imprime son rythme à tous, nous raccrochant à des souvenirs d'enfance heureux ou malheureux, jamais insignifiants. M'est revenu hier le souvenir d'un arrêt de bus dans une allée bordée de cerisiers du Japon, mon cahier de version latine sous le bras. Nous avions matinée de handball interclasses ce jour-là, ce que je détestais. L'année scolaire avait connu un début, des épreuves et se dirigeait vers sa fin. Elle nous permettait à chacun de nous construire une histoire, heureuse ou malheureuse, à laquelle nous nous référons encore.
Vacances scolaires aussi pour ces modestes pensées entre café et journal. On va lire, rêver, faire du vélo, faire la pause. Effacer la craie de l'écran de nos PC et le remplacer par la fenêtre ouverte sur le jardin. Bonnes vacances.
CV.