"À Osoaviachim (Krghizistan), je retrouve Hassan et sa famille. Jamais personne ne m'a accueilli avec une telle ferveur exubérante. J'apprends ainsi qu'à la réception des photos que je leur ai envoyées les habitants ont organisé des festivités dans le village. Mais on ne nous fait plus fête quand j'annonce qu'il nous faut déjà repartir. Hassan ne comprend pas que l'on puisse venir de si loin pour ne rester que deux heures. Il a raison: nous avons perdu le sens commun. Notre liberté, plus que jamais, m'apparaît illusoire."
Bernard Ollivier
qui poursuit: "Sur le chemin de Tash Rabat, une apparition: cette écuyère altière, royale, l' œil gentiment goguenard devant le tableau que nous représentons: des étrangers aux lourds bagages, enfermés dans une boîte d'acier à l'air vicié, alors que l'espace devant nous est ouvert, immense, que l'air est pur, les routes libres et désertes... Même le cheval semble attristé par le spectacle que nous offrons."
Lu dans:
Bernard Ollivier, François Dermaut. Carnets d'une longue marche. Phébus. Points. 2005. 154 pages. Extrait p.126
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