"Tout ce qui m'est arrivé d'important
et a rendu ma vie merveilleuse:
la rencontre avec un être aimé
une caresse sur la peau
une aide dans un moment critique
le spectacle d'un clair de lune
une promenade en mer à la voile
la joie que l'on à donnée à un enfant
le frisson devant la beauté d'un paysage.
Tout cela se déroule en dehors du temps
en l'espace d'une seconde ou en l'espace de cent ans.
Le bonheur se situe en marge du temps."
Stig Dagerman
Rien n'est aussi fragile que le bonheur, comme en témoignent ces paroles
lumineuses de celui qui est considéré comme un des écrivains suédois
les plus importants des années 1940. Envoyé en Allemagne en 1946 pour
témoigner pour son journal des dégâts de la guerre, il publie "Automne
allemand", et arrête d'écrire. Le 4 novembre 1954, il s'enferme dans son
garage et se suicide en laissant tourner le moteur de sa voiture,
laissant un dernier texte désespéré "Notre besoin de consolation est
impossible à rassasier".
Lu dans:
Stig Dagerman. Notre besoin de consolation est impossible à rassasier. 1952.Actes Sud 1993. 21 pages,
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