"À la fin de septembre les étoiles refroidissent
et il y a dans le pré une odeur de pommes trop mûres
J’aimerais que la mer qui voyage sans cesse
m’écrive une lettre de sel très blanc avec juste une ombre de mélancolie
où elle me parlerait de pays très lointains et de rivages verts
une lettre pour l’automne. Nous la lirions sous la lampe
parce que les journées raccourcissent au moment des vendanges
et que l’océan est loin malgré le vent qui nous en parle.
J’ai monté des bûches et le petit bois pour allumer du feu
et je regarderai la flamme danser sur tes pommettes."
Claude Roy
Rien ne surpasse un bel automne, lumineux comme l'été avec déjà
une fenêtre ouverte sur l'hiver. Après la saison des moissons vient
l'époque des vendanges, des bûches à faire sécher, du ramassage
des pommes. On va regagner sa tanière.
Lu dans:
Claude Roy. Claude Roy, un poète. Recueil. 1985. Gallimard. 125
pages.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire