"Sur la plage abandonnée
coquillages et crustacés
qui l'eût cru! déplorent la perte de l'été
qui depuis s'en est allé.
Le mistral va s'habituer
à courir sans les voiliers
et c'est dans ma chevelure ébouriffée
qu'il va le plus me manquer
Le soleil mon grand copain.
On a rangé les vacances
dans des valises en carton
et c'est triste quand on pense à la saison
du soleil et des chansons
Le train m'emmènera vers l'automne
retrouver la ville sous la pluie."
La Madrague. Brigitte Bardot
On rentre. Il y une odeur de craie et de cahiers neufs sous les marronniers. L'émotion est intacte, la mienne comme la leur: sur la première page, en haut à droite, vous inscrivez soigneusement 1er septembre, et retenez votre souffle un court instant. Qu'avez-vous envie d'apprendre que vous ne sachiez encore? L'étendue de nos inconnaissances est sans limite, c'est le court moment d'en prendre conscience, qu'on ait sept ans ou septante, et d'aller vers l'avant. Les plus poètes structurent déjà leur page d'une étoile au ciel, les plus scolaires souligneront soigneusement la date et traceront une marge . D'autres sont déjà dans les nuages.
Magie de septembre: qu'on soit jeune ou vieux, nous sommes à nouveau tous en apprentissage quand sonne la première cloche, des projets pleins la tête, apprendre l'anglais chez Lingo, réussir un succulent oeuf mollet champignon/céleri rave sans sa coquille, enfin lire Dumas dans le texte et l'apprécier, payer ses extraits de banque dans sa voiture sur son smartphone. C'est un jour où il n'y a plus de sot, tandis que règne la soif d'apprendre.
Lu dans:
La Madrague. Paroles. Gérard Bourgeois & Jean Rivière. Interp. Brigitte Bardot. Warner Chappell Music France
coquillages et crustacés
qui l'eût cru! déplorent la perte de l'été
qui depuis s'en est allé.
Le mistral va s'habituer
à courir sans les voiliers
et c'est dans ma chevelure ébouriffée
qu'il va le plus me manquer
Le soleil mon grand copain.
On a rangé les vacances
dans des valises en carton
et c'est triste quand on pense à la saison
du soleil et des chansons
Le train m'emmènera vers l'automne
retrouver la ville sous la pluie."
La Madrague. Brigitte Bardot
On rentre. Il y une odeur de craie et de cahiers neufs sous les marronniers. L'émotion est intacte, la mienne comme la leur: sur la première page, en haut à droite, vous inscrivez soigneusement 1er septembre, et retenez votre souffle un court instant. Qu'avez-vous envie d'apprendre que vous ne sachiez encore? L'étendue de nos inconnaissances est sans limite, c'est le court moment d'en prendre conscience, qu'on ait sept ans ou septante, et d'aller vers l'avant. Les plus poètes structurent déjà leur page d'une étoile au ciel, les plus scolaires souligneront soigneusement la date et traceront une marge . D'autres sont déjà dans les nuages.
Magie de septembre: qu'on soit jeune ou vieux, nous sommes à nouveau tous en apprentissage quand sonne la première cloche, des projets pleins la tête, apprendre l'anglais chez Lingo, réussir un succulent oeuf mollet champignon/céleri rave sans sa coquille, enfin lire Dumas dans le texte et l'apprécier, payer ses extraits de banque dans sa voiture sur son smartphone. C'est un jour où il n'y a plus de sot, tandis que règne la soif d'apprendre.
Lu dans:
La Madrague. Paroles. Gérard Bourgeois & Jean Rivière. Interp. Brigitte Bardot. Warner Chappell Music France
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