"Voyant la façon dont le général de vingt-huit ans [Napoléon] suit ses conseils, l'influent ministre des Relations extérieures [Talleyrand] , du haut de ses quarante-trois ans, imagine alors qu’il va pouvoir manipuler Bonaparte à volonté."
Bart Van Loo
Non, vous ne lisez pas Le Monde de ce jour, même si le récit de
l'accession de Napoléon au titre de premier consul il y a deux cents ans
y fait penser: cette fois encore, la voie vers une nouvelle forme de
gouvernement est donc ouverte, invoquant le dynamisme qu'insuffle la
jeunesse. Les jours ont passé, et comme jadis Talleyrand, le plus jeune
président des Français s’est laissé amplement courtiser. Tous les partis
se sont présentés, les grands chefs en tête. Pour éviter d’inquiéter
qui que ce soit, il a ménagé une ouverture à tout le monde et maintenu
sa tactique secrète le plus longtemps possible. Pour choisir le plus
jeune des premiers ministres afin d'en faire son clone. Celui-ci s'est
empressé, comme ses prédécesseurs, de faire le tour des casernes des
forces de l'ordre s'y forgeant un profil viril de gardien de l'ordre. On
verra bien.
Lu dans:
Bart Van Loo. Mireille Cohendy, Isabelle Rosselin
(Traduction). Napoléon. L'ombre de la Révolution. Flammarion. 2023. 592
pages. Extrait page 194.
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