"Je cherche le soleil
Au milieu de la nuit
J'sais pas si c'est la terre
Qui tourne à l'envers
Ou bien si c'est moi
Qui me fait du cinéma
Qui me fait mon cinéma
Je cherche le soleil
Au milieu de ma nuit
Stone, le monde est stone."
Fabienne Thibeault. Stone, Le monde est stone (1978)
Chanson-culte du final de Starmania dont la reprise-recréation
a rempli Forest-National ce weekend, "Le monde est stone"
paraît étrangement écrite pour notre époque. Une mise en scène
digne de l'enfer de Dante clôt le spectacle, fumigènes, orage d'éclairs
stroboscopiques, basses étourdissantes de fin du monde, suggèrent que le
meilleur n'est décidément pas devant nous 😕. On sort abasourdi devant
la débauche technique, et en ce qui me concerne surtout assourdi, de la
ouate dans les tympans et des lignes brisées dans les rétines,
épileptiques s'abstenir... On a tout écrit et son contraire sur le
caractère visionnaire de Starmania et de son message final d'un monde
Stone qui tournerait à l'envers. La date de sa création, 1978, dans une
version plus sobre et intimiste interprétée par Fabienne Thibault,
m'interroge sur cette
vision prémonitoire. Car à l'époque le message semblait tout
autant coller à
la réalité qu'actuellement. Où est l'erreur? Et si le final de
Starmania était surtout celui d'une personne déprimée par sa propre
existence, sans que le monde extérieur ait rien, ou peu, à y voir? Pure
hypothèse bien sûr, pas nécessairement partagée par grand monde.
Lu dans:
Le monde est stone. Fabienne Thibeault. Paroliers : Luc Plamondon
/ Michel Berger.
© Sony/ATV Music Publishing LLC, Universal Music Publishing Group
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