« Même un paysage tranquille
même une prairie avec des vols de corbeaux des moissons et des feux d’herbe
même une route où passent des voitures des paysans des couples
même un village pour vacances avec une foire et un clocher
peuvent conduire tout simplement à un camp de concentration…"
Nuit et brouillard. Alain Resnais et Jean Cayrol. Texte lu par Michel Bouquet
Rien
ne résiste tant à l'horreur que le quotidien. Il se dit qu'aux pires
moments des combats et bombardements à Alep et Damas, une partie de la
capitale syrienne vivait tout-à-fait normalement, comme si rien ne s'y
passait. La même indifférence nous saisit en mesurant la multiplicité
des distractions, événements culturels et mini-trips qui ont succédé à
la fin du Covid-19 dans nos pays. Certes on garde les yeux fixés sur la
pompe, mais ce regard se reporte rapidement sur la route qui nous
attend, et les plages.
Lu dans :
Jean Cayrol, Alain Resnais. Nuit et brouillard 1955. La Petite Collection t. 572. Fayard/Mille et une nuits.
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