"Dresser des statues gigantesques aux quatre coins de l’île de Pâques a entraîné, selon le géographe Jared Diamond, l’abattage de tous les arbres de l’île pour servir au transport des Moai [statues], les roulant sur des troncs alignés par de longues cordes de bois. Le déclin et la misère de la civilisation Rapa Nui ont suivi à partir du XVIIe siècle : plus guère de possibilités de construire une pirogue pour pêcher ni se chauffer, plus aucun oiseau ne venant sur l’île, le cannibalisme se développant pour pallier le manque de nourriture. Que pensait l’homme qui a coupé le dernier arbre? "
Charly Delwart
Et si la fascination qu'exerce l'île de Pâques sur nos
imaginaires tenait à sa malédiction? Poursuivre un projet
démesuré, laisser trace pour l'éternité au prix de sa survie, s'inscrit
dans l'histoire des hommes. Comme Babel, Angkor Vat, Babylone et tant
d'autres, le destin de l'île de Pâques nous interpelle: quelles leçons
en
avons-nous tirées? Que pensait l’homme qui a coupé le dernier
arbre, et si c'était nous?
Lu dans:
Charly Delwart. Databiographie. Flammarion. 2019. 336 pages. Extrait p. 131
Charly Delwart. Databiographie. Flammarion. 2019. 336 pages. Extrait p. 131
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