"Entre le mur et le volet
l’immensité d'un rayon."
Thomas Vinau.
On imagine, allongé contre ce mur, un désespéré guettant le volet clos dans l'obscurité. Et soudain l'inattendu rayon de soleil, dans lequel se réverbère la poussière du quotidien, soucis, peurs, découragement, douleur. Cette poussière danse, et l'obscur recule, rien n'a changé mais tout est différent. N'être que ce fugace rayon de lumière me satisfait pleinement, les jours où mon intelligence peine à donner du sens à mon passage sur terre. Surgit un souvenir ancien: une patiente émaciée revint un jour chez elle après une pénible hospitalisation, entre mort et vie. Une orchidée dont la tige s'était brisée avait miraculeusement survécu grâce à un minuscule cordon non-rompu par lequel la sève était passée. La vie regorge de symboles qui nous portent. Comme me l'écrit un ami cher ce matin
"le vide fait le plein,
l'ombre, la lumière,
le désespoir attend l'amour..."
Lu dans:
Thomas Vinau. Juste après la pluie. Alma Editeur. 2014. 282 pages.
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