29 janvier 2017

Pensée brève

"Puis je courrai comme autrefois je courais
à travers prés, champs et forêts
puis tu t'arrêteras comme un jour tu t'es arrêté
puis on comptera nos pas
à travers le lointain et la proximité
puis on racontera cette vie
devenue rêve à jamais."
    Hannah Arendt

Certes. Certes on puise encore dans la réserve de beaux jours de beaux projets, des levers du jour quêtés avec la même impatience, des regards neufs croisés par surprise. Mais revient avec insistance l'entêtante petite musique de Groult "un seul ennui, les jours raccourcissent". 


Lu dans:
Hannah Arendt. Heureux celui qui n'a pas de patrie. Poèmes de pensée. Rassemblés par Karin Biro. Payot. 240 pages. 2015. Extrait p.186
Flora Groult. Un seul ennui, les jours raccourcissent. Flammarion. 1977. 230 pages.


Texte original: Dann werd' ich laufen, wie ich einstens lief
Durch Gras und Wald und Feld;
Dann wirst Du stehen, wie Du einmal standst,
Der innigste GruB von der Welt.

Dann werden die Schritte gezählt sein
Durch die Ferne und durch die Näh;
Dann wird dieses Leben erzählt sein
Als der Traum von eh und je.


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