"Quand on parcourt un rivage, on demeure les pieds sur terre. Mais la proximité de la mer et du ciel impose à l'esprit des images d'ailleurs. Les perceptions s'élargissent, les possibles se multiplient. C'est comme si le principe de réalité se faisait moins pressant et que, au lieu de toujours se laisser contrôler par le surmoi social, la conscience s'autorisait un peu plus d'audace et de rêverie. Toute transition débute par la conviction que les choses pourraient être différentes. Pour qu'elle ne meure pas dans l'œuf, aucun rappel à l'ordre ne doit intervenir, ni aucune réfutation au nom du réalisme économique. Il faut juste du possible. C'est pourquoi les rivages sont propices, avec leurs mouettes et leurs cailloux. "
Pascal Chabot
Lu dans:
Pascal Chabot. L'âge des transitions. PUF. 2015. 191 pages. Extrait p.28
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