"C'est pas d'être dans la rue qui est dangereux. C'est d'être une femme."
Ann Granger.
La romancière Ann Granger situe sa phrase à Londres , un soir
d'octobre en 1867. Se serait-elle inspirée d'inquiétantes statistiques
bien plus contemporaines? Au Honduras, la mortalité féminine sur meurtre
a connu une hausse de
263 % entre 2005 et 2013, une femme étant assassinée toutes les 14
heures, soit 12 pour 100 000 habitants. On dépasse ainsi largement
le seuil épidémique par maladie fixé par l'Organisation mondiale de
la santé à 8,8 morts pour 100 000 habitants, ce qui conduit à
considérer ces meurtres comme une épidémie. Epidémie
transfrontalière au demeurant, dénoncée par une mobilisation géante
récente en Argentine pour dénoncer une série de féminicides dans le
pays.
Une indignation partagée par d'autres pays d'Amérique latine, avec
des manifestations également organisées début juin 2015 au Chili, en
Uruguay et au Mexique. 94 % des meurtres restent impunis.
Lu dans :
Ann Granger. Un assassinat de qualité. Ed. 10 18. 2015. 360 pages.
Le Honduras face à une « épidémie » de meurtres de femmes. Le Monde 25.6.15
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